Revue trimestrielle
de la Fédération des Sociétés
d’Assurances de Droit National
Africaines (FANAF)
Editorial
Comment poursuivre la modernisation du secteur de l’assurance africaine face à la progression de la pandémie du coronavirus qui a fini par tout chambouler sur son passage ? Les réponses ne seront certainement pas spontanées. Les différents écrits et études, qui ont porté sur le sujet, ont montré que les conséquences de la crise sanitaire seraient très lourdes.
Le secteur de l’assurance ne pouvait pas être en reste si l’on sait que la pandémie a donné un sacré coup aux prouesses jusque-là réalisées dans le domaine de l’économie. La plupart des pays du monde sont entrés en récession.
Dans sa contribution publiée dans ce numéro, Madiou SOUMARE montre comment « le coronavirus a contribué à compliquer l’équilibre dans plusieurs compagnies dans l’espace CIMA ». Il cite des chiffres qui montrent l’impact de cette pandémie sur des branches de cette industrie de l’assurance qui s’était inscrite sur une dynamique de croissance non sans esquisser des solutions.
Un autre article sur ce thème d’actualité met en relief des leçons à tirer de la pandémie du coronavirus. Il souligne que des mesures pertinentes et efficaces peuvent renverser la vapeur. Quoi que le marché de l’assurance appelé à gérer toutes sortes de risques et à faire face à des imprévus, s’est retrouvé face à une situation imprévisible, voire inimaginable.
Le contexte remet sur le tapis la nécessité d’accélérer la mise en œuvre de stratégies digitales, surtout que les mesures de confinement et de semi-confinement ont fini par imposer de nouvelles méthodes de travail et de créer de nouveaux besoins.
Le marché africain de l’assurance qui avait connu une croissance en constante progression risque d’être en perte de vitesse.
Une nouvelle donne qui doit inviter les capitaines des industries à vite trouver des solutions concrètes et adaptées à la situation actuelle. D’ailleurs, ce n’est pas fortuit si certains craignent qu’elle ne compromette la mise en œuvre du relèvement du capital social minimum des sociétés d’assurances, une décision prise par la Conférence Interafricaine des Marchés d’Assurance (CIMA) de stimuler la croissance du secteur.